Un rappel formel du cadre légal encadrant les missions et responsabilités des représentants de l’Etat a été fait, afin de renforcer leur engagement dans une gestion publique rigoureuse et responsable. Mais d’un autre côté des représentants de ces sociétés ont, eux aussi, exposé les difficultés qu’elles rencontrent pour atteindre leurs objectifs. A ne citer entre autres que la SEIMAD qui s’est plaint du manque de terrain à bâtir alors que la société a pour vocation la promotion immobilière. « Les terrains qui devraient nous être destinés sont le plus souvent déjà vendus à des particuliers » déplore un des représentants de la SEIMAD. Même cas pour ADEMA et AIRMAD qui exposent leurs difficultés à propos de la récupération des redevances encore des loyers. Ou encore la SMATP qui explique que quand il s’agit de réalisation de projet public, c’est eux qui déboursent alors que quand le paiement arrive, ce sont les sociétés privées prestataires qui engrangent la majorité du magot.
Impact concret
Ainsi, dans une volonté claire de moderniser la gestion des ressources nationales, le Gouvernement introduit une nouvelle grille d’indicateurs de performance, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales.
« L’objectif est que les résultats de ces entreprises bénéficient réellement à la population à travers un budget national plus structuré », a précisé Christian Ntsay. A cet effet, un système budgétaire sera mis en place pour optimiser les retombées des participations publiques. Le Premier ministre a également insisté sur le devoir de redevabilité des entreprises et de leurs représentants, évoquant un « impératif de transparence dans la prise de décision ». Pour Andry Rajaofetra, cette nouvelle orientation constitue une opportunité : « Nous devons désormais penser en termes de retour sur investissement pour l’Etat, tout en garantissant un impact concret sur le quotidien des citoyens ». La ministre Rindra Rabarinirinarison, pour sa part, a souligné l’importance de la professionnalisation des conseils d’administration. En clôture, Christian Ntsay a exhorté les 104 membres présents à adopter une posture résolument éthique et professionnelle : « Il est temps de bâtir une économie saine, loin des pratiques de corruption, capable de porter Madagascar vers une véritable prospérité ». Un message fort adressé à tous les acteurs publics engagés dans la gouvernance économique du pays.